Depuis l’Antiquité, la connaissance joue un rôle ambigu. Elle fascine, éclaire, fait progresser. Mais elle n’est pas toujours la priorité des sociétés humaines.
Dans les temps anciens, la survie dictait bien des choix. Manger, se protéger, assurer la cohésion du groupe : tels étaient les piliers du quotidien. Philosophie et mathématiques restaient souvent cantonnées à une élite.
Puis, à l’époque moderne, la richesse matérielle – or, diamants, pétrole – a pris le dessus. On admirait davantage celui qui possédait ces ressources que le savant enfermé dans son laboratoire.
Aujourd’hui encore, on observe le phénomène des influenceurs sur les réseaux sociaux. Ils peuvent gagner en notoriété et en revenu, sans forcément être porteurs d’un savoir complexe.
Toutefois, le XXIe siècle réserve une surprise de taille : des entreprises comme Apple, Google, OpenAI, Intel, AMD ou Nvidia prospèrent grâce au savoir. Elles montrent que la connaissance devient un atout stratégique, créateur de valeur et de renommée. Parfois même, les fondateurs de ces entreprises acquièrent le statut de « star » au même titre que des personnalités du sport ou du divertissement.
Dans cet article, nous allons explorer cette dualité. Comment l’instinct de survie et la quête de richesse ont-ils limité ou orienté la valorisation du savoir ? Pourquoi, aujourd’hui, le savoir technologique semble-t-il devenir un moteur essentiel de succès ? Et comment, chez Ipécom Paris, nous préparons nos élèves à embrasser ce nouveau paradigme ?
1. L’Antiquité : la survie avant tout
Grèce : philosophie vs quotidien
Les penseurs grecs (Socrate, Platon, Aristote) ont jeté les bases de la philosophie occidentale. Ils ont célébré la raison, la recherche de la vérité, la démonstration mathématique. Mais, pendant ce temps, la plupart des citoyens travaillaient la terre, faisaient du commerce ou servaient dans l’armée. Pourquoi ? Parce que la vie était rude. La survie immédiate passait avant la spéculation intellectuelle.
Les grands débats de l’agora et la naissance de la logique ont bien sûr influencé la culture. Mais ce socle de savoir ne profitait qu’à une minorité instruite, souvent aisée.
Rome : pragmatisme et expansion
Les Romains ont repris l’héritage grec. Ils l’ont utilisé pour organiser un empire vaste et puissant. Aqueducs, routes, armée disciplinée : ces avancées techniques et logistiques servaient la sécurité, l’administration et la domination de Rome.
Le savoir était donc utile, mais toujours soumis au besoin de survivre et de contrôler. Les ingénieurs, juristes ou orateurs illustres étaient respectés. Pourtant, le prestige allait souvent à ceux qui possédaient richesses et titres, capables de lever des légions ou de diriger les provinces.
2. Les civilisations persanes et l’âge d’or islamique : un savoir fécondé par l’État
XIIIe et IXe siècles : la science persane au service de l’empire
Dans le monde arabo-persan, notamment au IXe siècle (époque abbasside), la science a connu un épanouissement remarquable. Bagdad, avec la Maison de la Sagesse, rassemblait traducteurs et savants. Les travaux d’Al-Khwârizmî ont posé les bases de l’algèbre. Nasir al-Din al-Tusi a fait avancer l’astronomie et la philosophie.
Ce foisonnement intellectuel était encouragé par les dirigeants, car il servait la prospérité et l’influence de l’empire. Mieux connaître les saisons et la géographie améliorait l’agriculture, la navigation, le commerce. Le savoir, ici encore, trouvait sa légitimité dans son utilité.
3. Moyen Âge européen : préserver le savoir dans un monde instable
Monastères et universités naissantes
En Europe, après la chute de Rome, le quotidien se concentrait sur la survie dans un contexte de violence et de fragmentation. Les monastères ont protégé les manuscrits de l’Antiquité. Plus tard, les universités (Bologne, Paris, Oxford) ont vu le jour, se consacrant au droit, à la théologie, à la médecine.
Même là, l’accès au savoir était limité. Une grande partie de la population dépendait de l’agriculture et de la guerre féodale. Lire et écrire restait un luxe.
L’importance du commerce
Simultanément, les marchands sillonnaient l’Europe et la Méditerranée. Le commerce des épices, des étoffes et des matières premières permettait d’amasser des richesses et d’assurer une relative sécurité économique. La connaissance était donc respectée, mais moins que l’argent qui assurait la survie matérielle et la stabilité.
4. Renaissance et Lumières : l’imprimerie, la raison… Et la quête de trésors
Renaissance : un nouvel essor intellectuel
Au XVe siècle, l’invention de l’imprimerie par Gutenberg révolutionne la diffusion des idées. Les livres se multiplient, l’humanisme émerge, la perspective en peinture, la médecine et les sciences progressent. L’Europe redécouvre l’Antiquité et nourrit un vent de renouveau.
Mais dans le même temps, les grandes puissances partent à la conquête du Nouveau Monde. Elles recherchent or, épices, terres nouvelles. Christophe Colomb, Vasco de Gama, Magellan : tous motivés par la richesse à rapporter, plus que par la pure soif de connaissances géographiques.
Siècle des Lumières : l’Encyclopédie et la raison critique
Au XVIIIe siècle, l’esprit des Lumières prend son essor. Des philosophes comme Voltaire, Montesquieu, Rousseau, Diderot valorisent la raison, la liberté de penser, l’importance de l’éducation. L’Encyclopédie, dirigée par Diderot et d’Alembert, entend diffuser le savoir.
Mais même si la connaissance gagne une valeur symbolique considérable, la quête d’un certain confort matériel (propriétés, commerce, influence politique) reste puissante. Les mécènes et les élites éclairées soutiennent les philosophes, pour autant ils ne renoncent pas à leurs privilèges économiques.
5. XXe siècle : or, diamants, pétrole… Et la science comme levier
L’essor des ressources stratégiques
Dans la première moitié du XXe siècle, les guerres mondiales ont montré l’importance du contrôle des matières premières. Pétrole, charbon, minerais : autant de ressources vitales pour l’effort de guerre. L’or reste la base des grandes réserves financières. Les diamants symbolisent le luxe et la stabilité.
Le lien avec la survie n’est plus aussi direct que dans l’Antiquité, mais la puissance économique et militaire dépend de ces biens. Qui les détient peut espérer prospérer et se protéger.
La science, instrument de puissance
Le XXe siècle est aussi celui de la bombe atomique, de la conquête spatiale, de la révolution informatique. Les États-Unis et l’URSS investissent massivement dans la recherche pour gagner la course à l’espace ou pour se doter de la dissuasion nucléaire.
La connaissance prend alors une valeur stratégique. Les grands chercheurs, comme Einstein ou Marie Curie, jouissent d’une aura intellectuelle mondiale. Mais, sur le plan financier, la richesse se concentre davantage dans les mains de ceux qui exploitent industriellement la science, plutôt que dans celles des scientifiques eux-mêmes.
6. XXIe siècle : influenceurs, survie médiatique… Et montée en force du savoir technologique
L’influenceur, nouveau roi de l’attention
De nos jours, dans un monde hyperconnecté, la survie n’est souvent plus alimentaire. Elle devient médiatique, sociale. Attirer et maintenir l’attention sur les réseaux sociaux peut rapporter des fortunes. Au point que certains influenceurs gagnent davantage qu’un professeur, un médecin ou un chercheur renommé.
Cela soulève une question : la connaissance académique est-elle toujours valorisée ? Ou est-elle supplantée par l’image, le divertissement, la quête de popularité ?
Le contre-exemple des géants de la tech
Pourtant, la face cachée du XXIe siècle nous montre un autre phénomène : les entreprises les plus puissantes reposent désormais sur le savoir.
- Apple : fondée par Steve Jobs, Steve Wozniak et Ronald Wayne, exploitant l’informatique et le design de pointe.
- Google : créé par Larry Page et Sergey Brin, deux doctorants en informatique.
- OpenAI : au cœur de la recherche en intelligence artificielle, champ ultra-technique.
- Intel, AMD, Nvidia : géants des semi-conducteurs et du traitement graphique, qui misent sur l’innovation et l’expertise scientifique pour dominer leur marché.
Les fondateurs de ces firmes peuvent devenir de véritables icônes. Steve Jobs est adulé pour son sens de l’innovation et sa vision. Bill Gates, fondateur de Microsoft, jouit d’une notoriété digne d’une rock star. Ici, la connaissance n’est plus simplement un outil pour la survie. Elle est à la base de la réussite économique. Elle devient un vecteur de richesse et de rayonnement planétaire.
7. Enseignement et rémunération : un décalage persistant
Le rôle essentiel des professeurs
Malgré cette mise en avant de la connaissance chez les géants de la tech, la société continue souvent de sous-valoriser les enseignants. Ce sont pourtant eux qui préparent les générations futures à manier les savoirs. Leur salaire, dans de nombreux pays, ne reflète pas l’importance de leur mission.
Ce décalage révèle une priorité mal définie. D’un côté, on vante la connaissance comme source de progrès. De l’autre, on rémunère mieux des métiers liés à la finance, à la publicité, ou à l’influence virtuelle.
Au croisement de la survie et de l’innovation
Certes, l’enseignant ne produit pas directement de biens marchands. Mais il joue un rôle fondamental dans la transmission des compétences qui nourrissent la recherche, l’ingénierie, la technologie. Sans une éducation solide, comment émergeront les futurs fondateurs de Google ou d’Apple ?
8. Comment concilier survie, célébrité et savoir ?
Valoriser le sens critique
Dans un monde saturé d’informations, l’esprit critique devient aussi vital que la survie alimentaire jadis. Identifier le vrai du faux, trier les sources fiables, comprendre les enjeux climatiques, éthiques, sociaux : voilà la nouvelle frontière.
Chez Ipécom Paris, nous insistons sur l’importance du raisonnement et de la curiosité. Nous ne cherchons pas à former des vedettes instantanées, mais des esprits capables de s’adapter, d’apprendre en continu, de créer et d’innover.
Soutenir une économie de la connaissance
Les réussites d’Apple, de Google ou d’OpenAI montrent que la connaissance peut générer une richesse considérable. Pour pérenniser cela, il faut que les gouvernements, les entreprises et la société soutiennent l’éducation, la recherche et l’entrepreneuriat. Financer la science, valoriser la profession enseignante, encourager l’esprit d’initiative : ces choix dessinent l’avenir.
9. La mission d’Ipécom Paris : préparer l’élève à un monde changeant
Former des profils polyvalents
Nous sommes convaincus que la connaissance n’est pas un luxe, mais un moyen de dépasser la simple survie. Les élèves d’aujourd’hui font face à un environnement en mutation rapide : intelligence artificielle, nouveaux métiers, enjeux écologiques.
Notre rôle est de leur donner des bases solides :
- Solides compétences académiques.
- Réflexion critique et autonomie.
- Capacité à collaborer, à innover, à résoudre des problèmes.
Réconcilier le progrès et l’humain
Nous croyons qu’il ne suffit pas de maîtriser la technique. Il faut aussi réfléchir à l’impact de l’innovation sur la société et la planète. À Ipécom Paris, nous encourageons des valeurs d’engagement, de responsabilité et d’ouverture culturelle.
C’est ce qui permettra à nos élèves de trouver un équilibre entre la réussite économique, la reconnaissance sociale et le respect d’autrui.
10. Conclusion : la connaissance, clé de l’avenir
À travers l’Histoire, l’instinct de survie et la recherche de ressources matérielles ont souvent primé sur la quête du savoir pour lui-même. Dans l’Antiquité ou le Moyen Âge, la plupart des gens se concentraient sur la nourriture, l’abri, la défense. La philosophie, les mathématiques, la science s’adressaient à une élite privilégiée.
Au XXe siècle, or, diamants et pétrole ont imposé leur suprématie économique. Tandis que la recherche scientifique servait aussi bien à soigner qu’à détruire (courses à l’armement, nucléaire, etc.). Pourtant, c’est grâce à l’innovation et au savoir que le monde s’est transformé (radio, aviation, informatique).
Aujourd’hui, la célébrité d’un influenceur dépasse souvent celle d’un chercheur ou d’un professeur. Mais, en parallèle, les plus grandes réussites économiques et technologiques reposent sur la connaissance. Les fondateurs d’Apple, Google, OpenAI ou Nvidia sont de véritables icônes contemporaines.
Bien que rudimentaire et trop simplificatrice, notre réflexion montre qu’au XXIe siècle, la connaissance peut concurrencer l’attrait de la simple richesse matérielle ou de la notoriété superficielle. Elle devient un pilier de création de valeur, d’innovation et de statut social.
Notre établissement sait que ce tournant est décisif. Former des esprits capables de comprendre et d’inventer, c’est préparer un futur où la survie ne se limite plus au seul besoin de se nourrir, mais englobe la capacité à s’épanouir, à s’adapter et à innover.
En fin de compte, la connaissance n’est pas uniquement un moyen de dominer ou de briller : c’est la voie pour envisager un avenir plus créatif et plus juste.
Nous devons préciser que cet article propose un aperçu synthétique des grands moments où la connaissance a été utilisée, valorisée ou mise de côté au profit d’autres priorités (survie, profit, célébrité). Il est réaliste dans ses grandes lignes, mais simplificateur du fait des contraintes de synthèse et du large champ historique couvert.
Pour un article destiné à être lu rapidement et compris, ce niveau de simplification est compréhensible. Toutefois, il serait toutefois nécessaire de l’enrichir avec un élargissement du champ, mais aussi plus de détails et de nuances.
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