Accueil » Zoom sur la Classe Éclair (4e et 3e) » Atelier Radio d’Ipécom Paris : Parlons-en !
De plus en plus de jeunes (nés sur la « toile ») possèdent des comptes sur les réseaux sociaux, réalisent des « Story » des mises en scène plus ou moins réussies de leurs vies, de leur passion voir de leurs angoisses.
Qu’il est loin le temps du petit-déjeuner familial autour du poste de radio !
Depuis l’ère numérique, ce média connaît (et les chiffres d’audiences de janvier le prouvent) une désaffection notable. Même les historiques chaînes musicales ne semblent plus faire le poids devant le « streaming » (la possibilité de télécharger gratuitement n’importe quel contenu).
Comme la télévision, la radio serait ainsi amenée à disparaître ? C’est aller un peu vite. Car la radio demeure et demeurera le trait de liaison intergénérationnel au sein de la famille. L’illustration se fit lorsque je posai la première question aux élèves de l’atelier qu’Annie Reithmann a bien voulu me confier : « Ou et quand écoutez-vous la radio ? ». Réponse la plus commune : « Dans la voiture avec mes parents ».
Or depuis les années 2010, la radio a pris la mauvaise habitude de se filmer (eut égard aux contraintes de la diffusion Internet). Alors puisque notre objectif était de réaliser avec les élèves une « vraie » émission de 27 minutes intitulée « Le journal de l’insolite » il nous a semblé bon de revenir aux fondamentaux radiophoniques sans nous soucier de l’image.
La salle de classe devient une salle de rédaction à part entière. Au cours de la conférence, chaque groupe expose et « défend » un ou plusieurs sujets trouvés dans les médias le matin.
Après validation des sujets, nous élaborons un « conducteur » c’est-à-dire un sommaire de l’émission. C’est ce qu’annoncera le présentateur en ouverture du journal.
Puis vient le moment de la rédaction. L’ « écriture parlée » est un concept nouveau pour les élèves. Il faut mêler plusieurs styles de langage dans un même texte et se l’approprier pour le lire spontanément à l’antenne. Entraînement et répétitions sont de mise… sous le contrôle bienveillant du « rédac chef ».
Enfin chacun sait son rôle et sa place. Tout doit glisser « comme plane un rapace » disait Philippe Gildas. Les élèves parlent « ventral » comme ils ont appris (pas inutile le jour d’un grand oral non plus…).
Pour clore la séance, un gros débriefe.
Tôt ou tard, chaque élève devra passer un oral, un entretien d’embauche, plaider ou parler dans les médias. La maîtrise de l’expression publique constitue un avantage indéniable non seulement pour la suite des études, mais aussi pour la prise de confiance en soi.
Si j’ai décidé de confier cette mission à ce journaliste et professeur d’histoire, Monsieur Simon Marty, c’est pour apprendre à travers des expériences vécues, des travaux pratiques, le travail de groupe, le travail d’écriture (comment valoriser telle ou telle idée) mais aussi le travail de réflexion, d’analyse et d’organisation des idées.
Ces séances sont donc exceptionnelles puisqu’elles reprennent le travail de méthodologie que nous accomplissons en français, en histoire-géo et même en langues (commentaires de textes) mais de façon ludique, globale et en groupe.
Voir aussi : Le théâtre au collège ↗
Pour qui ?
Ces ateliers sont conçus pour nos élèves de la classe éclair (4e et 3e).
Quand ?
6 à 8 fois par an.
Un exemple : le 17 février 2023, le journal de l’insolite.
13h00 : Conférence de rédaction.
Chaque élève ou groupe d’élèves préalablement constitué propose un ou plusieurs sujets. Il faut montrer en quoi le sujet est compatible avec le journal de l’Insolite.
Les sujets choisis sont élaborés et classés afin de constituer le « conducteur » du journal. C’est un sommaire. Le(s) journalistes peuvent commencer à écrire leur chronique de 1 minute à 1 minute 20.
Le présentateur peut commencer à écrire sa prise d’antenne (le fameux « Bonjour » et le sommaire).
14h05 : Mise en place du journal
Le plateau se construit. Le présentateur et le rédacteur en chef réceptionnent les sujets et les adaptent au ton du journal. Il ne faut pas oublier pour le présentateur d’écrire une phrase d’enchaînement entre chaque sujet.
14h20 : « Italienne » (en Télé on dit « Filée »)
C’est la répétition du journal. On vérifie que les sujets sont dans l’ordre, que les phrases sont lisibles à l’antenne. On ne met pas le ton. C’est toutefois l’occasion pour les journalistes de faire une « répétition » de leur sujet.
14h40 : Antenne.
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Mis à jour le 17 Juin 2024 à 17:01