Accueil » Zoom sur le Collège » Comment diagnostiquer la double exceptionnalité chez l’enfant : reconnaître les signes et agir tôt
Votre enfant est à la fois extrêmement curieux, rapide dans ses raisonnements, mais rencontre des difficultés scolaires inattendues ? Il pourrait être concerné par la double exceptionnalité. Ce profil atypique mérite d’être identifié tôt pour lui permettre de s’épanouir pleinement. Dans cet article, nous vous expliquons comment reconnaître les signes et obtenir un diagnostic fiable.
Qu’est-ce que la double exceptionnalité ?
La double exceptionnalité, ou profil 2E, désigne les enfants qui présentent à la fois un haut potentiel intellectuel (HPI) et un trouble du neurodéveloppement comme :
- le TDAH (trouble du déficit de l’attention),
- la dyslexie, la dyspraxie, la dysorthographie,
- ou encore un trouble du spectre de l’autisme (TSA).
Ces enfants brillent par leur intelligence et leur créativité, mais rencontrent aussi des obstacles dans leur parcours scolaire ou relationnel.
Pourquoi est-elle difficile à diagnostiquer ?
Le haut potentiel peut masquer le trouble. Le trouble peut masquer la douance. Ou pire : les deux se neutralisent, et l’enfant apparaît “normal” dans ses résultats scolaires.
De nombreux enfants 2E restent ainsi non détectés pendant des années, passant à côté d’un accompagnement adapté.
Biais fréquents :
- Croire qu’un enfant brillant ne peut pas avoir de difficultés sérieuses.
- Attribuer ses échecs à un simple “manque de volonté”.
Les signes d’alerte à connaître
Voici quelques signaux qui peuvent vous mettre la puce à l’oreille :
- ✅ Intérêt intellectuel intense, mais difficultés inattendues (écriture, attention, organisation).
- ✅ Résultats scolaires en dents de scie (excellents dans certaines matières, très faibles dans d’autres).
- ✅ Sensibilité émotionnelle exacerbée, anxiété scolaire, isolement social.
- ✅ Difficultés d’attention malgré une grande compréhension orale.
- ✅ Frustration, perfectionnisme, ou au contraire perte de motivation rapide.
👉 Dès que le comportement ou la scolarité de l’enfant semble incohérente par rapport à ses capacités perçues, il est utile d’envisager la double exceptionnalité.
Comment obtenir un diagnostic fiable ?
Un diagnostic solide repose sur plusieurs étapes :
- Test de QI (avec des sous-tests) pour évaluer le haut potentiel.
- Bilan neuropsychologique complet pour explorer les troubles associés.
- Observation clinique attentive par des professionnels formés à la neurodiversité.
L’idéal est de consulter un psychologue spécialisé dans les profils atypiques ou une équipe pluridisciplinaire (orthophoniste, ergothérapeute, neuropsychologue).
L’importance d’un diagnostic précoce
Reconnaître tôt la double exceptionnalité permet de :
- Mettre en place des aménagements scolaires adaptés.
- Valoriser l’intelligence de l’enfant tout en l’aidant à compenser ses difficultés.
- Préserver l’estime de soi et prévenir l’anxiété ou l’échec scolaire.
- Offrir à l’enfant un chemin éducatif à la hauteur de ses talents.
Ne pas identifier un enfant 2E à temps expose à des risques : perte de confiance, sous-performance durable, voire décrochage scolaire.
🧠 Variétés de profils de double exceptionnalité
Tous les enfants à double exceptionnalité ne présentent pas le même profil. Selon les recherches et l’observation clinique, plusieurs combinaisons fréquentes émergent :
➔ HPI et TDAH
Certains enfants conjuguent un haut potentiel intellectuel (HPI) et un trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH).
Ces enfants possèdent souvent :
- Un raisonnement très rapide
- Un vocabulaire riche
- Une grande curiosité intellectuelle
Mais ils rencontrent aussi :
- De grandes difficultés à maintenir leur attention sur la durée
- Une impulsivité ou une agitation en classe
- Une tendance à abandonner rapidement face à l’effort soutenu
👉 Ce décalage peut donner une fausse image d’« enfant brillant mais incapable de se concentrer ».
➔ HPI et trouble d’apprentissage (dyslexie, dyspraxie, dysorthographie…)
Dans ce cas, l’enfant présente un haut niveau de raisonnement et de compréhension globale. Cependant, il lutte avec :
- La lecture (dyslexie)
- L’écriture (dysorthographie)
- La coordination motrice (dyspraxie)
Grâce à leur intelligence, ces enfants peuvent compenser partiellement leurs troubles :
- Ils “devinent” les mots manquants en lecture
- Ils utilisent leur logique pour masquer leurs difficultés
👉 Leur potentiel peut être sous-estimé si l’on se fie uniquement aux notes scolaires classiques.
➔ HPI et trouble du spectre de l’autisme (TSA)
D’autres enfants combinent un haut potentiel intellectuel et des particularités liées au spectre autistique. On retrouve souvent chez eux :
- Des intérêts restreints ou très spécifiques
- Une difficulté dans les interactions sociales
- Une sensibilité sensorielle particulière
👉 Leur différence peut parfois être confondue avec une simple excentricité liée à la douance, ce qui retarde leur diagnostic et leur accompagnement.
➔ Les multiples exceptionnalités
Dans certains cas, plusieurs troubles sont associés au haut potentiel :
Par exemple :
- HPI + TDAH + dyslexie
- HPI + TSA + trouble de la coordination motrice
👉 Ces enfants cumulent plusieurs défis, ce qui complexifie leur identification et leur prise en charge.
➔ Le phénomène de “masquage”
Dans tous ces cas, un phénomène est courant : le masquage.
- L’intelligence de l’enfant compense ses troubles, retardant ainsi leur détection.
- À l’inverse, les difficultés peuvent masquer ses talents et laisser croire qu’il est simplement “dans la moyenne”.
C’est pourquoi une évaluation fine et attentive est indispensable pour révéler la richesse de leur profil. En effet, un phénomène de masquage est fréquent : les forces de l’enfant peuvent camoufler ses troubles… et ses troubles peuvent, inversement, occulter son potentiel.
Conclusion : Mieux comprendre pour mieux accompagner
Comprendre la double exceptionnalité, c’est offrir à votre enfant les clés pour s’épanouir dans toutes ses dimensions.
Chez Ipécom Paris, nous sommes convaincus que ces élèves atypiques méritent une attention sur mesure, exigeante et bienveillante. Pour en savoir plus sur ce profil si particulier, découvrez notre article ➡️ Double exceptionnalité : comprendre et accompagner.
Articles connexes

Comment diagnostiquer un profil 2E

Haut potentiel et trouble neurodéveloppemental

Smartphones Interdits : Révolution en Classe et à la Maison

difficultés émotionnelles et comportementales

Difficultés du langage et de la communication

Intégrer les élèves avec des troubles spécifiques des apprentissages à l’école

Le Haut Potentiel et le TDAH : Un Lien Possible ?

Réussir à l’École avec le TDAH : Stratégies du Primaire au Supérieur
Vous avez des doutes sur le profil de votre enfant ? Contactez Ipécom Paris pour un premier échange personnalisé.
Informations Pratiques :
📍 Ipécom Paris, 8, Rue Benjamin Godard, 75 016 Paris
📞 Contact : 01 47 27 00 50
📧 contact@ipecomparis.com