Il y a toujours un plan B : pourquoi et comment le découvrir

Plan A et Plan B

Avez-vous déjà pensé que toute votre vie était tracée ? Peut-être rêviez-vous de devenir médecin, architecte, avocat, artiste ou ingénieur. Ou vous imaginiez simplement réussir chaque examen du premier coup, intégrer la « bonne » prépa, puis trouver le « bon » métier.

C’est ce qu’on appelle le « plan A ». On y tient beaucoup. On croit que tout se passera comme dans un scénario parfait.

Pourtant, la vie est souvent plus complexe. Il arrive que ce projet initial ne fonctionne pas. Parfois, un accident, un imprévu, une situation familiale ou une erreur de parcours bouleverse tout. Alors, on se retrouve confronté à la nécessité de trouver une alternative : un « plan B ».

Dans cet article, nous allons voir pourquoi il est important de savoir qu’il existe toujours un plan B. Nous parlerons aussi des raisons pour lesquelles cette seconde feuille de route peut parfois se révéler plus intéressante que la première. Et nous donnerons des exemples pour les collégiens, lycéens, étudiants… Ainsi que des pistes pour les parents, qui souhaitent soutenir leurs enfants dans leurs projets.

Qu’est-ce qu’un plan A, et pourquoi y sommes-nous si attachés ?

Dès l’enfance, nous grandissons avec des rêves précis. Certaines personnes rêvent de devenir footballeurs professionnels, d’autres de gagner un prix Nobel, et d’autres encore d’ouvrir un restaurant.

Ces rêves prennent souvent la forme d’un chemin tout tracé :

  • Après le collège, le lycée.
  • Après le lycée, une grande école ou l’université.
  • Puis on décroche un super poste ou on fonde une entreprise à succès.
  • On s’installe dans une grande ville ou dans un pays lointain.
  • On rencontre la personne idéale et on commence une vie de famille.

Ce parcours fait office de plan A. On se dit : « Je vais faire exactement ça, et ça va marcher. »

Pourquoi ? Parce qu’on aime la sécurité. Parce que l’on veut prouver que l’on peut réussir ce que l’on avait décidé. Parce que suivre un programme nous rassure et nous donne un cap à long terme.

Quand la vie nous force à sortir de ce projet

La réalité n’est pas toujours aussi simple. Parfois, un événement inattendu survient et détruit en partie, voire totalement, nos projets.

  • Vous rêviez de devenir danseur classique, mais une blessure au genou vous oblige à arrêter la pratique intensive.
  • Vous comptiez intégrer une grande école de commerce, mais vos notes ne sont pas à la hauteur, ou un concours ne se passe pas comme prévu.
  • Vous vous voyiez décrocher un premier emploi dans un domaine très précis, mais la crise économique réduit les recrutements.

Ces obstacles peuvent arriver n’importe quand. Ils sont souvent douloureux. On se sent « trahi » par la vie ou par la chance. On se répète : « Tout ça pour ça ? Mais pourquoi moi ? »

Il est naturel de se sentir désemparé. On a construit nos projets sur des bases solides, mais le monde autour de nous change. La seule chose à faire, alors, est de regarder la situation en face, admettre la difficulté, et se dire que la vie continue malgré tout.

L’importance d’accepter l’existence d’une alternative

C’est dans ces moments que l’on apprend une leçon essentielle. Il existe toujours un plan B.

Cette simple idée peut déjà redonner du courage. Non, vous n’êtes pas coincé. Non, votre vie ne se résume pas à un seul chemin.

L’être humain est particulièrement doué pour s’adapter. Nous avons la capacité de réfléchir, de tisser des liens, d’innover. Et, même si vous pensez que tout est fini, que vous avez tout perdu, vous découvrirez un nouveau sentier.

Cela peut impliquer de changer de ville. De vous réorienter. De reprendre des études, ou d’en choisir des différentes. De rencontrer de nouveaux amis. De faire face à de nouveaux défis.

Parfois, on dit que « tout recommencer » est un désastre. Mais cela peut aussi être une chance. On apprend alors à rebondir et à s’ouvrir à des opportunités qu’on ignorait.

Des exemples inspirants : quand l’alternative devient meilleure que le plan A

L’exemple d’Alexandre, le futur ingénieur devenu chef cuisinier

Alexandre avait toujours voulu travailler dans l’aérospatiale. Il adorait les avions, la mécanique, la physique. Après le lycée, il entre en classe prépa scientifique. Les premiers mois sont difficiles, mais il s’accroche.

Puis, un problème de santé survient. Il est contraint d’arrêter. Déception, colère. Il doit quitter sa formation et retourner chez ses parents pendant plusieurs mois.

Pendant ce temps, pour s’occuper, il cuisine. Il cuisine tous les jours. Il lit des livres de grands chefs, il regarde des tutoriels. Il se découvre une véritable passion.

Quand sa santé s’améliore, il fait un stage dans un restaurant. Peu à peu, il envisage d’en faire son métier. Aujourd’hui, il est chef dans un établissement réputé. Il avoue qu’il est plus heureux ainsi, malgré l’éloignement total de son initial.

L’exemple de Sophia, la grande voyageuse

Sophia a toujours voulu partir faire des études de commerce aux États-Unis. Ses parents avaient prévu un budget, tout était calculé. Mais au moment de partir, un événement familial complique tout. Elle doit repousser son départ d’un an.

Son programme s’écroule. Elle décide de s’inscrire à l’université en France, en attendant. Elle y découvre d’autres matières, d’autres passions. Elle rencontre des amis qui lui proposent de partir en voyage humanitaire.

Finalement, elle ne repartira jamais faire son master américain. Elle trouvera son bonheur en explorant plusieurs pays d’Afrique, d’Amérique latine, et obtiendra plus tard un emploi dans l’humanitaire. Au final, son plan alternatif lui a offert une ouverture sur le monde bien plus vaste que ce qu’elle avait imaginé.

Pourquoi le scénario alternatif peut se révéler libérateur

Au départ, quand on passe d’un plan A à un plan B, on a l’impression d’échouer. On se dit que l’on n’a pas su tenir le cap. Pourtant, de nombreuses personnes ayant vécu cette situation vous diront :
« Avec le recul, ma solution de rechange était la meilleure chose qui pouvait m’arriver. »

Pourquoi ?

  1. Moins de pression : Quand on échoue à maintenir son projet initial, on arrête de suivre un idéal parfois trop ambitieux ou trop rigide. On se libère de certaines attentes (celles des proches, des professeurs ou de la société).
  2. Plus de créativité : Le plan alternatif nous oblige à innover. À chercher des solutions hors des sentiers battus. On découvre souvent des talents cachés ou des voies qu’on n’aurait jamais explorées.
  3. Gain de maturité : Un changement de cap nous rend plus humbles, plus ouverts, plus résilients. On apprend à affronter l’imprévu et la peur de l’inconnu.
  4. Possibilité de rebondir différemment : On réalise qu’il n’y a pas un seul chemin de réussite. On peut se sentir plus utile ou plus épanoui dans un domaine qui nous correspond mieux au final.

Quelques conseils pratiques pour élaborer son stratégie bis

  1. Accepter l’échec ou la déception.
    Il est normal de se sentir triste, en colère ou désemparé. Il faut laisser sortir ces émotions. Parlez-en à des amis, à des proches, à des professionnels (psy, coach d’orientation).
  2. Faire un bilan honnête de ses capacités et de ses envies.
    Qu’est-ce qui vous motive vraiment ? Quels sont vos points forts ? Sur quoi pouvez-vous vous améliorer ? Posez-vous des questions simples, mais essentielles.
  3. Explorer toutes les pistes.
    Il existe des centaines de métiers méconnus. Parfois, on ne connaît qu’un tout petit panel de carrières. N’hésitez pas à vous renseigner, à faire des stages, à contacter des professionnels.
  4. Travailler votre réseau.
    Parlez de vos envies autour de vous. Les proches, les enseignants, les amis d’amis, peuvent vous aiguiller. On vous mettra en relation avec quelqu’un qui vous ouvrira peut-être une porte.
  5. Rester ouvert au changement.
    Votre solution de rechange n’est pas figé. En réalité, vous pouvez avoir plusieurs plans B, C, D… La vie est un processus d’exploration constante.

Le rôle des parents : accompagner sans imposer

Les parents jouent un rôle dans l’accompagnement. Que les enfants soient collégiens, lycéens ou étudiants, ils ont besoin de sentir qu’ils ne sont pas seuls.

  • Écouter leurs doutes : Les enfants sont parfois inquiets, ils peuvent se sentir en échec si leur projet initial ne se réalise pas. Montrez-leur votre soutien, encouragez-les à parler.
  • Ne minimisez pas leurs émotions : Dire « ce n’est pas grave » ou « ce sera facile » peut leur donner l’impression que vous ne comprenez pas leur déception.
  • Proposez des alternatives : Vous connaissez leurs qualités, vous voyez des opportunités qu’eux-mêmes ne perçoivent pas. Montrez que la vie est vaste et pleine de chemins possibles.
  • Restez confiants : La peur de l’échec est souvent très forte chez les jeunes. Montrez-leur, par votre attitude, que vous croyez en leur capacité à rebondir.

L’importance de l’ouverture d’esprit à Ipécom Paris

Nous savons à quel point l’orientation est primordiale. Nous accueillons des collégiens, des lycéens et des étudiants de classes préparatoires. Nous constatons que certains arrivent avec des projets bien définis. D’autres hésitent encore.

Notre mission est de les aider à avancer, à gagner en confiance et à découvrir leurs talents. Nous savons aussi que la vie réserve des surprises. Il est possible qu’un élève se passionne soudain pour les sciences sociales, alors qu’il se voyait ingénieur. Ou qu’une étudiante, qui se destinait à des études de commerce, trouve sa voie dans l’hôtellerie de luxe.

C’est pourquoi nous mettons en place un accompagnement pédagogique individualisé. Nous offrons la possibilité de discuter avec des professeurs disponibles et à l’écoute. Nous organisons des stages intensifs, afin que chacun puisse consolider ses acquis ou explorer d’autres méthodes d’apprentissage.

Notre approche repose sur l’excellence, bien sûr, mais aussi sur la flexibilité. Nous encourageons nos élèves à ne pas s’enfermer dans une seule et unique feuille de route. Ils doivent sentir que leur avenir reste ouvert, même s’ils ont un projet précis.

Conclusion : le plan B, une force pour l’avenir

Se dire qu’il existe un plan alternatif, ce n’est pas abandonner son projet trop facilement. C’est reconnaître que la vie est faite d’imprévus et que nous sommes capables de nous adapter.

Pour vous, collégiens, lycéens, étudiants, le message est clair : N’ayez pas peur des changements de cap. Faites de vos erreurs et de vos échecs des tremplins. Vous découvrirez peut-être une passion encore plus forte.

Pour vous, parents, gardez en tête que le parcours de votre enfant n’est pas un long fleuve tranquille. Il y aura des hauts et des bas. Votre soutien bienveillant, votre écoute, votre confiance seront un socle inestimable pour l’aider à construire son propre chemin.

Ainsi, n’oublions jamais : la route n’est pas linéaire. Et c’est très bien comme ça. Parce que, parfois, notre plan B finit par révéler tout notre potentiel. Il nous rend plus créatifs, plus libres, et plus heureux.

C’est un horizon plein d’espoir, dont on ne soupçonne même pas l’immensité avant de s’y aventurer. Alors, si un jour votre programme s’effondre, ne perdez jamais de vue cette certitude : il y a toujours une alternative.



Les formations Ipécom Paris

Par Annie Reithmann

Directrice IPECOM. DEA de Philosophie, spécialiste des méthodes d'apprentissage. En 1996 elle prend seule la direction d’Ipécom Paris.